jeudi 6 septembre 2012

Réflexions sur la loi du 9 juillet 2010

Voici un article du syndicat de la magistrature, concernant la récente loi passée quasi inaperçue, sur la répression des violences conjugales.
Il faut savoir que les femmes sont plus nombreuses que les hommes chez les magistrats, et que ce syndicat est présidé par une femme.
Cet article n'en a que plus de valeur, même s'il n'aborde que certains aspects de la loi, beaucoup d'autres étant aussi très disctuables.
Observations sur la proposition de loi sur la « répression des violences faites aux femmes »
Le 25 mai 2010, le Syndicat de la magistrature a été entendu au Sénat au sujet de la proposition de la loi sur « la répression des violences faites aux femmes ».
Vous trouverez ci-dessous ses observations.
Poursuivant dans la droite ligne de la loi du 4 avril 2006 « renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre des mineurs », l’Assemblée nationale et le Sénat ont élaboré une proposition de loi « renforçant la protection des victimes et la prévention et la répression des violences faites aux femmes ».
Si les préoccupations du législateur dans ce domaine sont parfaitement légitimes, tant il est vrai que les situations de violences intra-familiales sont destructrices pour les personnes qui les subissent, l’analyse des dispositions proposées conduisent à deux constats problématiques.
Le premier est tout entier contenu dans l’intitulé de cette proposition de loi portant sur « les violences faites aux femmes ». Même si les violences conjugales sont commises majoritairement par des hommes, cette conception des rapports de couple est manichéenne et ne reflète pas une réalité à la fois plus diverse et plus complexe. De surcroît, ce titre pose une équivalence contestable entre le sexe féminin et le terme de « victime ». Enfermer les femmes dans ce processus de victimisation, les considérer juridiquement comme des incapables majeures n’est pas, à notre sens, la meilleure manière de lutter pour l’égalité entre les sexes.
La seconde critique découle de ce féminisme un peu dévoyé et porte sur les moyens utilisés pour traiter cette question des violences. A trop vouloir protéger les victimes, on en vient à promouvoir des dispositifs dérogatoires, exceptionnels et finalement excessifs, en ce qu’ils portent atteinte de façon démesurée aux droits et libertés de celui qui est d’emblée et sans autre forme de procès considéré comme le conjoint violent.
La suite...http://www.syndicat-magistrature.org/Observations-sur-la-proposition-de,1210.html

Loi définitive adoptée par le pouvoir législatif, et promulguée par le Président de la République française :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT0000224540...
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022454032&dateTexte=

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